Henri Dali: "Les enfants doivent pouvoir croire en l'avenir"
Il y a dix ans de cela,
lorsque vous annonciez faire partie du P.E.P, au mieux on vous regardait avec
des yeux tout ronds, au pire, votre interlocuteur se mettait à rire ,surtout si
vous tentiez de lui expliquer que P.E.P. signifiait Parti Extrêmement
Populaire.
Il y a cinq quand vous annonciez faire partie
du P.E.P on vous regardait avec un air sceptique et beaucoup -trop- continuaient
à se moquer.
Depuis un mois, aujourd’hui, lorsque j’évoque
mon appartenance au P.E.P. on me regarde avec des yeux qui brillent, des yeux pleins
de fierté. Je pense notamment à ceux de mes petits enfants. Je suis fier de
pouvoir incarner à leurs yeux et à ceux de tous des valeurs stables et sûres,
propres et nettes afin que la jeunesse
d’aujourd’hui ait à son tour la chance, comme ça l’a été et comme ça l’est pour
moi, de vivre heureux, de vivre bien, de vivre dans la justice et la sécurité. Les
enfants doivent pouvoir croire en l’avenir.
Tous les vrais membres du
P.E.P. sont des héros, notre leader bien-aimé l’a dit. La ville de M. sera la
ville où pour la première fois des hommes par leur courage et leur
détermination réussiront à triompher complètement, totalement, du Mal. En tant
que héros, et parce que tous nos citoyens seront des héros, nous serons
impitoyables !
Vive M., vive le P.E.P., vive les héros qu’il nous fait devenir !
Jony Delaunay: "Maintenant on est là!"
Ca fait un mois qu’on a gagné. Un mois déjà ! C’est passé très
vite, avec l’euphorie de la victoire et tout, et pourtant l’équipe politique,
comme d’habitude n’a pas chaumé. Ce n’est pas le genre des membres du P.E.P.
que d’être fainéants. Ils n’arrêtent pas d’agir. Je peux vous le dire, ce n’est
pas un secret, d’ailleurs tout le monde à M. est d’accord avec moi et vous le
dira, j’ai voté pour eux, je les ai soutenu pendant leur campagne, le P.E.P.
c’est le seul parti qui nous comprend, je suis tourneur-fraiseur, avant je
votais à **** et puis un jour j’ai vu le leader du P.E.P. sur le petit écran de
ma télé et ça m’a fait un choc. Oui, un véritable choc, avec mes collègues, on
en a parlé et quelques années plus tard, on était tous inscrits au P.E.P. On a
fait des pieds et des mains pour fermer le syndicat et faire taire les
paresseux… Ah ! c’était la belle époque. Je me souviens, au début on nous
prenait un peu pour des gens…bizarres. Mais maintenant [des larmes dans les
yeux, regarde le drapeau qui flotte au dessus de la gare]…maintenant on est là et bien là. On a gagné une première fois et là on
remet ça et croyez-moi, on est pas prêt de partir. Et je voudrais dire à tout
le pays : ô triste pays, attends le P.E.P., il arrive pour te sauver. Il
arrive.
Le commissaire Mondriand: